Photo: Louise Lacoursière et Yves Pepito Malette sur le site de Luna de Plata. Témoin d’une partie de l’histoire qui a inspiré Sur ma route
Un Costa Rica, refuge et source d’inspiration
Depuis près de quinze ans, le Costa Rica est bien plus qu’une simple destination pour Louise Lacoursière. C’est un havre où elle puise l’inspiration pour sa créativité. Avec ce nouveau livre, Louise Lacoursière signe son quatorzième roman. Ce récit troublant et lumineux né d’une rencontre marquante lors d’un voyage dans ce pays qui lui est cher.
Dans le cadre de son émission Pepito Live sur YouTube, Yves Pepito Malette a eu l’honneur de recevoir l’auteure pour un échange captivant autour de son dernier roman, Sur ma route. Un ouvrage poignant, inspiré d’une histoire vraie, où elle nous entraîne dans la vie hors norme d’Emmanuelle Trottier, une femme marquée par des blessures profondes mais animée d’un inébranlable désir de vivre.
« L’histoire d’Emmanuelle m’a traversée en plein cœur », confie Louise Lacoursière.
Louise raconte avoir rencontré cette femme, au destin à la fois tragique et fascinant. Se situant à Playas del Coco, l’une des stations balnéaires les plus prisées du Costa Rica. Emmanuelle éprouvait un profond besoin de s’exprimer et de partager son histoire. À l’époque, Louise était déjà engagée dans plusieurs projets.
Elle lui a donc proposé d’enregistrer ses témoignages, dans l’espoir que, un jour, son récit puisse être transmis.
Il était impossible pour l’écrivaine de chasser cette histoire de son esprit. Ce qu’elle avait entendu l’habitait, la hantait. Le moment était venu. Elle a donc proposé à Emmanuelle de coucher son parcours sur papier. Ce récit était bien trop puissant pour rester dans l’ombre.

Sur ma route : un récit authentique et poignant
Dans Sur ma route, Louise Lacoursière abandonne le cadre du roman historique pour plonger dans un récit à la première personne. Adoptant la voix d’Emmanuelle elle-même. Un choix narratif fort, qui l’a profondément bouleversée :
« Écrire au « je » m’a fait ressentir ses émotions avec une intensité inouïe. Il y a eu une véritable osmose entre nous. Emmanuelle est lesbienne, ex-cocaïnomane, alcoolique, mais elle est aussi une femme brillante, drôle, avide de découvertes et de dépassement. Sa résilience m’a profondément marquée. »
Si le livre est empreint de moments sombres — abandon, abus, viol, prison — il est aussi traversé par une lumière d’espoir. À travers les voyages, l’art et les rencontres, Emmanuelle se reconstruit, prouvant qu’il est possible de réécrire son destin.
Un roman qui bouscule et inspire
Lors de son entrevue avec Pepito, Louise Lacoursière a dévoilé toute l’intensité de son processus d’écriture. Et a révélé l’identité réelle de l’héroïne de son roman : une Québécoise qui a vécu pendant dix ans à Playas del Coco, au Costa Rica, où une grande partie de l’histoire réelle s’est déroulée.

La sortie du roman a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux. Notamment celle de Pierre Brosseau, qui connaît le véritable personnage d’Emmanuelle :
« Bravo Yves et Louise pour cette entrevue captivante ! Une très belle et intéressante entrevue. J’ai lu le livre et j’ai eu le bonheur de connaître le personnage principal en personne. Une lecture passionnante, d’autant plus lorsque l’on sait que ce roman est très proche de la réalité vécue par cette Québécoise. Il me faudra maintenant découvrir d’autres livres de Louise Lacoursière ! »
Dans un ultime échange, la romancière confie à quel point le livre a eu un impact sur la femme qui l’a inspiré :
« La lecture du roman l’a ragaillardie. Elle y a vu plus de lumière qu’elle ne l’avait elle-même pressenti. Peut-être est-ce cela, la magie de l’écriture : révéler, au-delà de la douleur, la beauté de la résilience et la force du vivant. »
Un extrait marquant
À travers une écriture immersive et percutante, l’écrivaine nous fait ressentir le poids du passé. La solitude de l’instant et cette lutte intérieure constante entre le désespoir et l’espoir.
Les mots résonnent comme une onde de choc, nous transportant au cœur d’un quotidien où l’on tente de survivre, de ne pas sombrer, de s’accrocher aux souvenirs d’une lumière qui vacille. Voici un extrait puissant qui capture toute l’intensité de ce récit :
« J’ai froid. J’ai quatre ans. Dans mon lit, je n’ai pas de couverture. Impossible de demander quoi que ce soit à qui que ce soit. On ne m’écoute pas. Je n’ai pas de maman, pas de papa. Je reste chez des étrangers qui ne s’occupent pas de moi. J’ai trop froid. Mon oreiller me donne une idée. Je me glisse dans la taie et, enfin, je m’endors.» (page 14)
Une lecture qui fait du bien
Dans Sur ma route, Louise Lacoursière nous offre bien plus qu’un roman : elle nous plonge au cœur d’une véritable épreuve de survie. Dans cette traversée, chaque pas exprime la douleur et révèle une force intérieure inébranlable.. Ce récit nous confronte aux dures réalités d’une vie marquée par l’abandon, les abus, la dépendance et l’exclusion, mais surtout, il nous fait découvrir la résilience brute, celle qui naît du chaos et qui forge les âmes les plus combattantes.
Emmanuelle Trottier, l’héroïne du roman, incarne cette incroyable résilience : refuser de sombrer, se relever contre toute attente et puiser dans chaque rencontre, chaque voyage, l’élan nécessaire pour avancer. Survivre à de telles épreuves demande une force mentale exceptionnelle, une capacité à se réinventer encore et encore, même lorsque tout semble perdu. » Comme le souligne Yves Pepito Malette, « au-delà de tout cela, ce roman est d’abord et avant tout un message d’espoir.
Ce roman est publié aux Éditions Libre Expression, cliquez ici pour le commander.
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