Le Costa Rica se positionne sur la scène mondiale comme une destination touristique en plein essor, faisant preuve d’un optimisme remarquable. Ses aéroports bourdonnent au niveau d’activité pré-pandémique, surpassant toutes les attentes.
Cependant, une question émerge concernant la capacité des infrastructures du pays. Le Costa Rica peut-il répondre aux besoins et aux attentes des touristes au vu de sa popularité croissante ?
En effet, l’Institut Costaricain du Tourisme (ICT) prévoit une affluence de 2,3 à 2,5 millions d’âmes en quête de Pura Vida avant le déclin de l’année, évoquant le souvenir du pic historique de 2019 avec ses 2 418 300 visiteurs. Cette tendance, selon les experts de l’ICT, promet une croissance annuelle de 5% à partir de 2024.
Pourtant, dans les coulisses de ce tableau idyllique, un défi de taille attend le Costa Rica : être à la hauteur de son industrie touristique florissante par le renforcement de son infrastructure publique.
Nous ne pouvons ignorer que certains de nos sites d’intérêt touristique souffrent d’un manque criant d’infrastructures publiques. Ces lacunes touchent aussi la qualité de certaines routes à travers le pays.
William Rodríguez, ministre du Tourisme du Costa Rica
Cela dit, le ministre se réjouit de l’expansion vigoureuse de l’infrastructure privée, citant la construction de quatre nouveaux hôtels de luxe dans la province de Guanacaste, promesse d’une capacité et d’une qualité accrues pour un tourisme de prestige.
Notons par exemple le projet de construction de l’hôtel Waldorf Astoria qui sera situé entre Playa del Coco et Playa Hermosa au Guanacaste. De plus, la municipalité du canton de Carrillo vient de donner le feu vert à un projet de réalisation d’une marina dans la baie de Playa del Coco.
À mon avis, le Costa Rica se trouve à un moment crucial de son développement touristique. La décision entre attirer un volume plus important de visiteurs ou cibler une clientèle plus exclusive et dépensière définira non seulement son identité en tant que destination, mais aussi son impact écologique et social futur. Compte tenu de la renommée mondiale du Costa Rica pour son engagement envers la durabilité et la conservation, il serait judicieux de poursuivre dans cette direction en assurant que la croissance touristique s’aligne avec ces valeurs.
Richard Lefrançois, français expatrié à Puerto Viejo au Costa Rica
Le ministre Rodríguez interpelle également la nation sur une décision cruciale : faut-il privilégier la quantité ou la qualité en matière de tourisme ? Un dilemme se pose entre le volume des visiteurs et l’attrait d’une clientèle plus dépensière.
La Chambre Nationale du Tourisme (Canatur) et l’Association des Transporteurs de Tourisme (Asotranstur) ne cachent pas leur préoccupation, surtout face aux risques sécuritaires sur des axes routiers essentiels, telle la route entre Barranca et Limonal. De plus, les fermetures fréquentes de la route 32, artère vitale vers les Caraïbes, viennent contrarier les plans des professionnels et modifier l’expérience des visiteurs.
Ce carrefour de décisions stratégiques sera déterminant pour le futur du Costa Rica en tant que sanctuaire touristique mondial. Dans l’attente d’une réponse, le pays continue de briller, invitant le monde à explorer ses merveilles naturelles, tout en forgeant sa route vers un avenir où le développement durable et l’innovation iront de pair avec l’hospitalité légendaire du Costa Rica.
Le Costa Rica doit veiller à ne pas sacrifier son patrimoine naturel et son intégrité environnementale pour le profit à court terme. Une planification minutieuse et une collaboration entre les secteurs privé et public seront essentielles pour naviguer ce carrefour stratégique.
En fin de compte, si le Costa Rica parvient à équilibrer avec succès ses ambitions touristiques avec son engagement envers la durabilité, il pourrait bien établir une nouvelle norme pour le tourisme mondial dans l’ère post-pandémique.
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2 commentaires
Qualité SVP
Pour avoir vu certains des plus beaux endroits du monde défigurés par une politique touristique débridée et incontrôlée (Ile Maurice par exemple), j’espère que le Costa Rica résistera aux sirènes et que tout développement touristique ne signifiera pas l’exode des ticos pour faire des enclaves « occidentales ». Habiter à Miami au Costa Rica, non merci!
Bonjour et merci de nous lire. Merci aussi pour le commentaire.