Le Costa Rica propose un projet de loi pour une chasse contrôlée des crocodiles
Le député Leslye Bojorges, du parti politique PUSC, a présenté un projet de loi visant à autoriser la chasse contrôlée des crocodiles et caïmans au Costa Rica. Ce projet propose une modification de la Loi sur la conservation de la faune, en obligeant le Système national des aires de conservation (SINAC) et le Ministère de l’Environnement et de l’Énergie (MINAE) à élaborer et mettre en œuvre un plan de gestion spécifique.
Une approche encadrée pour la gestion des crocodiles
Ce projet de loi a pour objectif de contrôler et surveiller les populations de ces espèces à l’échelle nationale. Il prévoit la mise en place d’une méthodologie opérationnelle incluant une étude annuelle de la population de crocodiles, des programmes et protocoles pour la gestion immédiate, la relocalisation, la capture, le suivi, la chasse contrôlée et l’installation de panneaux de signalisation dans les zones à haut risque, notamment dans les régions touristiques ou les zones à forte interaction entre humains et crocodiles.
Selon l’exposé des motifs du projet, la multiplication des observations de crocodiles, particulièrement dans des zones comme le Grand Humedal Tempisque – qui affiche la plus forte densité de crocodiles au Costa Rica, avec environ 2 315 individus – soulève des préoccupations croissantes en matière de sécurité publique.
Un équilibre entre gestion et préservation
Le député Bojorges affirme que cette approche permettrait « une méthode efficace » pour gérer les populations de crocodiles tout en « capturant les individus représentant un danger pour les communautés, tout en protégeant les crocodiles dans les zones où leur présence est moins problématique. »
La présence de crocodiles et caïmans dans les zones côtières du Costa Rica engendre divers problèmes affectant les communautés locales et le tourisme.
En tant que Costaricien vivant au cœur du Guanacaste, je soutiens cette nouvelle loi qui vise à encadrer la gestion des crocodiles. Ces animaux font partie de notre patrimoine naturel, mais leur présence croissante dans des zones habitées représente un véritable danger pour nos communautés et les touristes.
Il est essentiel de trouver un équilibre entre leur préservation et la sécurité publique. Avec une gestion contrôlée, basée sur des études scientifiques, nous pouvons protéger les écosystèmes tout en réduisant les risques pour les habitants.
— Carlos Fernández, résident de Nicoya, Guanacaste
Les avis des experts : surpopulation ou saison de reproduction ?
En août dernier, une étude menée par le SINAC, en collaboration avec des spécialistes de l’Université nationale (UNA) et d’autres professionnels, a conclu qu’il n’existe pas de surpopulation de ces reptiles au Costa Rica. L’Association des vétérinaires du Costa Rica a récemment publié une déclaration indiquant que les observations de crocodiles sont davantage liées à leur saison de reproduction, qui s’étend de septembre à décembre, plutôt qu’à une réelle surpopulation.
Une zone clé pour la biodiversité : l’exemple de Guanacaste
Le Costa Rica est connu pour la richesse et la diversité de ses aires protégées. L’aire de conservation de Guanacaste (ACG), située dans la partie nord-ouest du pays, englobe l’ensemble de la péninsule de Nicoya, depuis Playa Grande au nord-ouest jusqu’à l’embouchure du fleuve Tempisque au sud-est, et depuis la côte de la péninsule à l’ouest jusqu’à la cordillère de Tilarán au nord-est, en incluant également la cordillère volcanique de Guanacaste.
Un sujet controversé
« La chasse est interdite par la loi au Costa Rica, et il existe un lobby environnementaliste extrême qui va résister. Cependant, la vérité est qu’un plan de gestion des crocodiles est nécessaire. Même si les techniciens affirment qu’il n’y a pas de surpopulation, j’ai constaté une inquiétude publique, et nous devons évaluer s’il existe un problème réel », a déclaré Bojorges.
Depuis le début des années 1990, la chasse aux crocodiles et caïmans est interdite au Costa Rica, après que des décennies de surexploitation ont conduit à leur classification comme espèces menacées.
Conclusion
Le débat autour de ce projet de loi met en lumière les défis complexes auxquels le Costa Rica fait face pour équilibrer sécurité publique, conservation de la biodiversité et développement touristique. Tandis que certains plaident pour une gestion proactive des populations de crocodiles, d’autres soulignent l’importance de préserver ces espèces pour le maintien de l’équilibre écologique unique du pays.
Wow belle progression des ventes pour l’économie du Costa Rica. Les fruits du Costa Rica sont si délicieux !😋
Vous avez tout compris!!!
Belle philosophie, le soleil est souvent à l’intérieur de nous, faut juste le laisser sortir.😉
Merci pour votre commentaire Sophie. Soyez prudent.
Oui, une très bonne nouvelle pour le Costa Rica.