La pêche illégale, non déclarée et non réglementée, est un énorme problème qui touche le Costa Rica, le Panama et la Colombie. Les aires marines protégées qui composent le corridor marin du Pacifique tropical oriental sont constamment menacées par la pêche illégale dédiée à la capture d’espèces à haute valeur commerciale.
Cette information a été révélée par l’entremise d’un rapport détaillé de la Fondation MarViva au Costa Rica.
Malgré l’absence de données sur cette activité en raison de son caractère clandestin, on estime que la pêche illégale représente entre 15% et 35% du volume total de la production halieutique annuelle dans le monde.
« Ce type de pêche entraîne de graves impacts sur la santé des écosystèmes et des espèces marines en raison du non-respect systématique des mesures de gestion de la pêche qui visent à assurer la durabilité des espèces d’intérêt commercial et la protection de la biodiversité marine », explique MarViva dans cette étude.
Le Costa Rica, le Panama et la Colombie sont confrontés à plusieurs défis communs dans la lutte contre la pêche illégale. Par exemple, l’un des principaux problèmes est le manque de ressources financières et humaines et l’insuffisance des capacités institutionnelles, technologiques et opérationnelles pour mener à bien les actions de contrôle et de surveillance.
En outre, MarViva souligne que l’absence de données et le manque de volonté, de capacité ou de coopération entre les pays pour échanger des informations – lorsqu’elles existent – pour mettre en œuvre des stratégies coordonnées, constituent un obstacle empêchant de nouvelles mesures pour résoudre le problème.
MarViva suggère diverses mesures que le Costa Rica pourrait prendre pour mettre fin au problème une fois pour toutes. Par exemple, se conformer aux recommandations de l’OCDE en matière de gouvernance favoriserait l’élimination de la pêche illégale.
Aussi, il est essentiel d’assurer la transparence, la coordination et la gestion adéquate des ressources financières et humaines dans les actions de contrôle et de surveillance terrestres et maritimes.
À ce jour, les efforts n’ont pas été suffisants. Bien que le Costa Rica ait signé des engagements internationaux pour éradiquer le problème, il n’a pas été priorisé dans l’agenda public.
En tant que nation fière de protéger la nature et l’environnement, le pays doit exécuter les actions recommandées par l’OCDE et la Fondation MarViva.
Dans le cadre de sa mission de protection des écosystèmes marins du Pacifique Nord et de promotion de l’exploitation rationnelle des ressources halieutiques au cours de 2022, la Garde côtière du Costa Rica a supprimé plus de 29 kilomètres carrés d’équipement de pêche illégale.
3 commentaires
Merci Pepito, très intéressant de savoir que la protection des océans est toujours une priorité au Costa Rica et je viens d’apprendre un nouveau mot: halieutique 🙂
J’ai adoré le vidéo des 12 faits insolites sur le Costa Rica…
J’ai été très touché de la mission que s’était donné une canadienne, première dame (femme du Président Daniel Oduber 1974-1978) du Costa Rica Marjorie Elliott Sypher… Une grande dame qui a travaillé dans l’ombre, wow…
Merci pour vous commentaires.
Oui, nous publierons bientôt un article sur Marjorie Elliott – très bientôt. 😉 Merci de nous lire. 🙂
Bonjour Yves,
Pour faire suite a ton reportage, nous avons ici dans la baie de PLAYA POTRERO un bateau https://yachtharbour.com/yacht/ad-vantage-1798
qui est sous contrat avec le Costa Rica pour justement aider a cette protection et delimitation de la zone de pêche et ils aident aussi avec les contrevenants.
Meme que ASADA Surfside en collaboration avec eux les gens du bateaux, des plongeurs professionnels ainsi que plusieurs compagnies commanditaires et de nombreux bénévoles pour nettoyer le fond de la baie surtout dans la zone de l’ancienne marina.