En 2024, le Costa Rica célèbre un tournant décisif pour son industrie touristique. Le pays prévoit accueillir 2,6 millions de visiteurs d’ici la fin de l’année, une augmentation de 10 % par rapport à 2023, marquant ainsi un dépassement des niveaux pré-pandémiques. Selon l’Institut Costaricien du Tourisme (ICT), les revenus générés par le secteur dépasseront les 5 milliards de dollars, témoignant de son rôle crucial dans l’économie nationale. Cependant, malgré cet engouement, les défis se multiplient pour garantir un développement durable et équitable.
Les avis sur cette croissance sont partagés. Si certains, comme Pablo Arias, propriétaire d’International Relocation Partner, et Jairo Cárdenas, propriétaire de Car Rentals Costa Rica & USA, confirment une hausse tangible de la demande, d’autres, notamment les opérateurs de petites structures comme Maggie Mackenzie, déplorent une répartition inégale des bénéfices. Mackenzie note que les grandes chaînes hôtelières captent une part disproportionnée du marché, laissant peu de place aux acteurs locaux.
Voyez l’entretien (en anglais) entre Jairo Cárdenas, Pablo Arias et Pepito sur ce sujet important.
Ce constat met en lumière l’importance de stratégies marketing adaptées pour attirer les visiteurs dans des zones rurales et éloignées, où l’on peut vivre des expériences immersives comme des séjours dans des fermes familiales ou des ateliers de cuisine traditionnelle.
Dans les Caraïbes costariciennes, la réalité est d’autant plus complexe. Marie-Josée Condrain, entrepreneure dans cette région, évoque une année particulièrement difficile pour de nombreux acteurs locaux.
C’est un super important, mais ici, dans les Caraïbes, ce ne fut vraiment pas la réalité. Pour plusieurs d’entre nous, ce fut la pire année depuis la COVID. Depuis des années, il est reconnu que les régions des Caraïbes du Costa Rica reçoivent moins d’investissements publics, notamment en matière d’infrastructures de transport et d’assainissement, ce qui freine le développement touristique. Et pourtant la majorité des importations pour TOUT le pays transitent par le port de Limón, qui est le principal port commercial ! Incroyable! Cela dit, en 2024, des travaux routiers, récemment achevés, incluant l’élargissement de quatre ponts, offrent de l’espoir pour un meilleur achalandage en 2025. Mais il faudra que les politiques publiques intègrent davantage les besoins spécifiques de nos régions pour un développement plus équitable et durable si nous souhaitons accueillir plus de visiteurs.
– Marie-Josée Condrain, une Québécoise en affaire au Costa Rica
Enfin, la capacité du Costa Rica à accueillir un afflux accru de visiteurs fait débat. Arias et Cárdenas s’accordent sur le fait que le pays ne sera jamais totalement prêt à absorber une telle croissance. Ils insistent cependant sur la nécessité de préserver l’authenticité qui attire les touristes : des paysages naturels intacts, des routes pittoresques et une culture profondément ancrée dans l’esprit du « Pura Vida ».
En conclusion, le Costa Rica doit relever le défi d’allier croissance et préservation de son identité unique pour garantir le succès durable de son secteur touristique.
L’histoire de Nillareth Gallardo Ramirez et de son conjoint Stéphane Jalbert est une véritable ode à la nature et à la beauté sauvage du Costa Rica. Ce couple québécois, tombé sous le charme du pays lors d’un voyage touristique, a su transformer leur passion en une aventure extraordinaire avec la création de Villa El Tucan, nichée à Bijagua de Upala, entre les majestueux volcans Miravalles et Tenorio.
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