La récente fermeture de l’aéroport international du Guanacaste (Daniel Oduber Quirós) près de Liberia, a semé le chaos parmi les voyageurs et les professionnels du secteur touristique. Cette situation, dénoncée fermement par la Chambre nationale de tourisme (CANATUR), a ébranlé la réputation du Costa Rica en tant que destination de choix, alors que la haute saison approche à grands pas.
Le Ministère du Tourisme estime que la fermeture de l’aéroport pourrait engendrer des pertes dépassant les 5 millions de dollars par jour pour l’économie locale, sur la base des dépenses moyennes quotidiennes des visiteurs. Face à l’aggravation de la crise, le Président Rodrigo Chaves a convoqué une réunion d’urgence avec le Ministre des Travaux publics et des Transports, Luis Amador, ainsi que les principaux acteurs de l’industrie touristique, afin de discuter de la situation et d’élaborer un plan d’action global.
Des fermetures soudaines et un impact prolongé
L’aéroport du Guanacaste a connu plusieurs fermetures et réouvertures de ses pistes au cours des derniers jours, provoquant un chaos logistique qui a laissé de nombreux touristes internationaux et locaux bloqués. Des vols annulés, des horaires modifiés et des séjours écourtés ont marqué cette période tumultueuse.
La fermeture actuelle est directement liée à la détérioration de l’unique piste d’atterrissage, déjà jugée dans un état questionnable par certaines compagnies aériennes avant même les récents dégâts causés par les pluies torrentielles des dix derniers jours. CANATUR, exprimant sa frustration face à ce désordre opérationnel, appelle à une réponse rapide pour éviter de nuire davantage à l’image touristique du pays.
« La réouverture suivie d’une fermeture abrupte, sans préavis, est inacceptable et nuit gravement à l’image du pays », a déclaré son président, Marti Jiménez.
Aux dernières nouvelles, l’autorité de l’aéroport a annoncé que ses opérations resteraient suspendues jusqu’au jeudi 21 novembre. Cette prolongation accroît les tensions pour les voyageurs et les professionnels du tourisme. Les compagnies aériennes et les opérateurs touristiques, qui doivent assumer les coûts de cette situation, critiquent le manque de planification et de communication de la part des autorités.
L’avis des touristes affectés
Les témoignages de touristes pris au dépourvu révèlent l’ampleur de la frustration. Camille Dupont, une voyageuse française, raconte :
« J’ai dû faire face à trois changements de vol à la dernière minute pour mon départ. Chaque nouvelle modification entraînait des frais imprévus et une grande incertitude. J’adore le Costa Rica, mais cette expérience a rendu la fin de mon séjour très stressante. »
De son côté, Jean Tremblay, un Québécois en voyage familial, partage :
« Le Costa Rica est une destination magnifique, mais cette situation donne une mauvaise impression. Je m’attendais à une meilleure organisation dans un pays qui mise autant sur le tourisme. »
Les enjeux pour l’avenir
Avec l’approche de la saison touristique, CANATUR insiste sur la nécessité d’un plan clair et transparent pour la réouverture définitive de l’aéroport. L’organisation appelle également à une meilleure communication pour éviter que ce genre de situation ne se reproduise.
« Restaurer la confiance des visiteurs internationaux est essentiel pour préserver la compétitivité du Costa Rica », souligne CANATUR.
La prolongation de la fermeture jusqu’au 21 novembre ne fait qu’accentuer l’urgence d’une réponse gouvernementale rapide. Sans mesures concrètes, la région du Guanacaste, qui est une destination phare pour le tourisme costaricien, risque de souffrir d’un déclin de son attractivité et de sa réputation.
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