L’état dégradé de la piste de l’aéroport international du Guanacaste (Daniel Oduber Quirós) à Liberia et les retards liés aux travaux de réparation suscitent de vives inquiétudes au sein de l’Association Internationale du Transport Aérien (IATA) ainsi que parmi plusieurs compagnies aériennes.
Depuis juin 2023, l’IATA a lancé une mise en garde, signalant qu’elle pourrait conseiller aux compagnies aériennes de suspendre leurs vols vers cet aéroport si des mesures rapides ne sont pas prises. Des transporteurs tels qu’Avianca, Arajet et Iberia ont appuyé cette alerte. D’après la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC), les réparations devraient toutefois reprendre d’ici la fin octobre.
En parallèle, la Chambre Nationale de Tourisme (Canatur) a également exprimé sa préoccupation concernant l’impact des travaux suspendus sur le secteur touristique. Canatur appelle les autorités à trouver rapidement une solution pour la reprise des travaux à l’Aéroport International de Liberia, afin de minimiser les effets sur les compagnies aériennes, les touristes et les opérateurs du secteur. La suspension des travaux a déjà conduit à l’annulation temporaire de certains vols, notamment ceux de KLM, forçant les passagers à être redirigés vers San José et perturbant ainsi l’arrivée de touristes dans la région de Guanacaste.
Malgré les retards, les autorités de l’Aviation Civile rassurent l’IATA que la piste reste pleinement fonctionnelle et sécurisée pour les vols.
La société de construction MECO S.A. a remporté un contrat de 40 millions de dollars pour les réparations. Cependant, une fois les travaux entamés, MECO a découvert que certaines sections prévues pour être réparées étaient en meilleur état que prévu. Cette découverte, ainsi que des préoccupations concernant la qualité du mélange fourni par Recope, a conduit à la suspension des travaux en juin.
Pour compenser ces retards, une ingénierie de valeur a été proposée, visant à optimiser les coûts et le calendrier tout en respectant les normes techniques du projet. Ce type de révision permet généralement de réduire les dépenses sans compromettre la qualité des travaux.
Les autorités indiquent que la suspension des travaux devrait durer au moins trois mois, mais pourrait se prolonger jusqu’à six mois, voire plus, en fonction des futures extensions possibles. Le projet nécessite également l’approbation de la Commission Nationale d’Urgence (CNE), responsable du financement.
Selon Canatur, cette situation continue de poser un risque pour le tourisme en raison des retards prolongés et du manque de clarté sur le calendrier de reprise des travaux.
En conclusion, bien que des assurances aient été données quant à la sécurité de la piste, la suspension des travaux et les retards associés soulèvent des inquiétudes dans les secteurs aérien et touristique. La collaboration entre les autorités, les experts internationaux et les institutions concernées sera essentielle pour permettre une reprise rapide des travaux et éviter un impact supplémentaire sur le trafic aérien et le tourisme à Liberia.
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