Un nombre croissant de personnes aspirant à vivre au Costa Rica rapportent des refus de statut de résidence légale, accompagnés d’inquiétudes grandissantes face au refus des fonctionnaires gouvernementaux de les aider ou de permettre des recours. Beaucoup de ces futurs expatriés ont déjà passé des mois à naviguer dans un processus coûteux et complexe dans l’espoir de devenir des résidents contributeurs du pays.
Après avoir reçu de nombreuses plaintes de la part de futurs expatriés, Yves Pepito Malette s’est rendu au bureau de Marcela Gurdian, une avocate spécialisée en immigration bien respectée au pays, pour découvrir la vérité derrière ces frustrations croissantes.
« Il y a un sentiment croissant d’impuissance », explique Marcela Gurdian, précisant que des changements internes récents au sein du département d’immigration ont révoqué le droit de faire appel des refus de résidence — une décision que de nombreux experts estiment dénuée de fondement juridique. « Le département fait des pas en avant, mais d’une manière ou d’une autre, il semble reculer encore plus rapidement. »
Un système défaillant ?
Le bureau de l’immigration, confronté à un énorme retard, a mis en place de nouvelles règles internes qui semblent rendre le processus de résidence encore plus opaque. Beaucoup de ceux qui sont sur le point de se voir refuser sentent qu’ils n’ont aucune option.
Dans une conversation franche, Marcela Gurdian éclaire la situation sur les obstacles bureaucratiques et les luttes internes au sein du département d’immigration, offrant un aperçu de la manière dont ces nouvelles règles ont créé une crise de confiance pour ceux qui cherchent à faire du Costa Rica leur nouveau foyer.
Le refus du Costa Rica de permettre des recours en cas de refus de résidence est un changement inquiétant qui sape sa réputation de nation accueillante. L’opacité bureaucratique et l’absence de recours pour les futurs expatriés jettent une ombre sur le processus d’immigration du pays. Comme le défend Marcela Gurdian, assurer la transparence et un traitement équitable est non seulement essentiel pour les immigrés, mais aussi pour l’intégrité des lois costariciennes. Sans changements, le Costa Rica risque d’aliéner ceux qui pourraient contribuer de manière significative à son économie et à sa culture.
Peter Thompson – un expatrié vivant à Puerto Viejo, Costa Rica
Yves Pepito Malette n’a pas hésité à demander à Marcela Gurdian si le président costaricien Rodrigo Chaves était conscient de ce problème croissant. Marcela Gurdian a répondu : « Il est peu probable que le président soit pleinement informé du chaos au sein du département, » citant les couches complexes de bureaucratie qui cachent souvent aux hauts fonctionnaires la réalité de la situation.
Pendant la pandémie, le Costa Rica a vu affluer de nouveaux immigrés, dont beaucoup ont été salués pour leurs contributions économiques au pays. Même le président Chaves a reconnu le rôle crucial que les expatriés ont joué dans la relance de l’économie. Cependant, bien que le désir d’accueillir des expatriés demeure, les ressources nécessaires pour soutenir cette politique n’ont pas été correctement allouées au sein du gouvernement.
Un appel à la transparence et à l’équité
« Le refus du département d’immigration de permettre des appels est préjudiciable non seulement aux futurs expatriés, mais aussi à l’image du Costa Rica en tant que nation accueillante », a déclaré Marcela Gurdian. « J’ai décidé d’être transparente avec mes clients et d’utiliser toutes les voies légales pour lutter contre ces refus injustes. »
Malgré la position du département d’immigration sur le refus des recours, Marcela Gurdian reste inébranlable dans son engagement envers la justice. Elle affirme que ce refus va à l’encontre du véritable esprit de la loi costaricienne, qui a historiquement privilégié l’équité et le respect de la procédure.
En réponse, l’avocate spécialisée a pris la décision de porter les affaires de ses clients au-delà du niveau administratif, en faisant appel devant des juridictions supérieures où le cadre juridique régissant l’immigration peut être plus rigoureusement testé.
Marcela Gurdian reconnaît que cette voie n’est pas sans défis. Elle nécessite un temps considérable, des ressources financières et une expertise juridique. Cependant, elle consacre sa pratique à cette lutte, sachant que les résultats de ces affaires pourraient établir des précédents cruciaux pour tous les futurs immigrés.
« Je ne me bats pas seulement pour mes clients », dit-elle. « Je me bats pour l’avenir de l’immigration au Costa Rica. Si nous ne nous dressons pas maintenant, nous risquons de repousser des individus qui contribueraient grandement à la croissance de cette nation. »
Pour Marcela Gurdian, il s’agit de préserver l’intégrité du système juridique du Costa Rica et de protéger les droits de ceux qui souhaitent faire de ce pays leur foyer. « Nous ne pouvons pas permettre aux obstacles bureaucratiques de fermer la porte à tant de personnes qui ont investi leur temps, leur énergie et leurs rêves pour devenir une partie de la société costaricienne. »
L’accumulation des retards et les inefficacités au sein du département d’immigration du Costa Rica révèlent des problèmes systémiques plus profonds. Alors que les expatriés ont dynamisé l’économie, le gouvernement n’a pas alloué suffisamment de ressources pour soutenir cet afflux. L’incapacité de faire appel des refus de résidence et la tentation de corruption sont des symptômes d’un problème plus large : une gouvernance inefficace.
Jennifer Martinez – Miami, Floride
Une vérité dérangeante : la corruption pour lutter contre les retards
Ajoutant à la frustration, Pepito note que les retards dans le processus de résidence ont incité certains demandeurs à proposer des pots-de-vin ou à payer pour des services accélérés. Gurdian déconseille fortement cette pratique, rappelant aux gens que les employés du gouvernement sont payés pour servir équitablement le public et que toute tentative de contourner les règles pourrait se retourner contre eux.
Le message est clair :
Le Costa Rica doit aligner ses politiques d’immigration avec sa réputation de havre pour les expatriés. Sinon, le rêve d’une résidence paisible restera hors de portée pour beaucoup. Alors que Marcela Gurdian se bat pour réformer ce système, elle encourage les expatriés à rester persistants et pleins d’espoir, croyant qu’un changement positif est encore possible — si la communauté reste unie dans ses efforts.
Voir l’entrevue (en anglais) dans son intégralité, telle que diffusée sur la chaîne Pepito Live sur YouTube
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